« Ce que j’aime avant tout avec la cuisine, c’est raconter des histoires. Celles de la terre et de la mer, mais aussi de ceux qui fabriquent les produits. En arrivant à Paris, alors que j’ai quitté la France il y a 30 ans, je veux mettre mon identité et la Californie dans l’assiette. Mon objectif est de continuer d’écrire ma narration, mais avec des produits uniquement français, qui viennent surtout de Bretagne. Nous avons fait un grand travail de sourcing pour trouver des producteurs locaux et sortir totalement de l’industrialisation. Comme dans mes trois autres établissements en Californie — Atelier Crenn , Petit Crenn et Bar Crenn — la carte est centrée sur le végétal et les produits de la mer. C’est un engagement écologique. Au Golden Poppy, je me sens chez moi. Je ne signe pas seulement la carte, je suis vraiment présente et avec mon équipe californienne, nous transmettons notre savoir-faire aux personnes qui travaillent ici. J’aime cet espace, je me sens bien. La décoration est bien différente de ce qui est proposé ailleurs à Paris. Il y a des touches anglaises qui me plaisent, ainsi qu’un côté chic et cool qui me correspond. Le plus important pour moi est d’avoir une cuisine ouverte. Il me faut toujours cette connexion avec la salle, les clients doivent pouvoir voir ce qu’il se passe, qu’ils comprennent ce qu’ils mangent. J’invite les Parisiens et les visiteurs à venir chez moi, dans ce restaurant, découvrir ma cuisine, qui est celle de la Californie. Une cuisine libre et ouverte sur le monde. »