INSPIRATIONS

LES HYBRIDES VIN-BIÈRE

De plus en plus de brasseurs incorporent du raisin ou diverses baies
dans leurs brassins. Dans ces mariages inédits, ils recherchent moins les notes du fruit que des ferments particuliers, offrant de nouvelles expressions aux moûts de bière. Des expériences qui ouvrent
à toute la profession un champ de créativité infini.

TEXTE : JEAN-MICHEL DÉHAIS  | PHOTOS : ANNE-CLAIRE HÉRAUD

Il y a quelques mois, les usagers du métro parisien découvraient le mot « vière » sur des panneaux publicitaires. « Du jamais bu », assurait le slogan annonçant le Vière Festival, qui s’est tenu à la fin du mois d’avril dernier à la Cité fertile de Pantin en Seine-Saint-Denis. Ne cherchez pas de faute d’orthographe et n’allez pas accuser le responsable de ce curieux breuvage de tester abusivement sa production… Ce néologisme a en réalité été astucieusement imaginé par le brasseur Gallia, désormais filiale d’Heineken, pour qualifier ses brassins qui mêlent dans une même fermentation bière et vin. Si le terme est déposé par la marque, la brasserie n’entend pas pour autant en garder jalousement l’exclusivité. Elle se féliciterait même que d’autres brasseurs s’en emparent pour mieux populariser ce nouveau genre de boissons.

Il faut cependant rendre à César ce qui est à César. Ce sont les brasseurs italiens qui ont été les premiers à célébrer les noces de la baie et de la céréale. 

Ainsi, en 2006, Birrificio Barley, une brasserie installée à proximité de Trévise, dans el nord-est de l’Italie, aurait été la première à placer dans une même cuve du moût de raisin et d’orge. La brasserie Montegioco, dans le Piémont, lui a emboîté le pas. Enfin, depuis 2009, Birra Del Borgo, implantée à Borgorose, brasse l’Equilibrista, pour laquelle elle fait fermenter 40% de moût de vin de sangiovese avec 60% de moût de sa bière maison Duchessa.

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