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ORIGINE MATIÈRE : LE MIEL DE PARIS

S’il est un miel que l’on veut tous s’arracher, à la fois exclusif, pur à 100 %, toutes fleurs et labellisé, c’est bien le Miel de Paris. Il suffit de prendre un peu de hauteur pour constater que les toits de la Ville lumière revêtent des atours bien bucoliques. Les butineuses parisiennes y excellent dans leur tâche, et les apiculteurs citadins s’enorgueillissent d’un tel trésor.

TEXTE : ÉLODIE GIRONDE | PHOTO : PHILIPPE VAURÈS SANTAMARIA

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ORIGINE MATIÈRE : LE MIEL DE PARIS

S’il est un miel que l’on veut tous s’arracher, à la fois exclusif, pur à 100 %, toutes fleurs et labellisé, c’est bien le Miel de Paris. Il suffit de prendre un peu de hauteur pour constater que les toits de la Ville lumière revêtent des atours bien bucoliques. Les butineuses parisiennes y excellent dans leur tâche, et les apiculteurs citadins s’enorgueillissent d’un tel trésor.

TEXTE : ÉLODIE GIRONDE | PHOTO : PHILIPPE VAURÈS SANTAMARIA

Il est 5 h, Paris s’éveille en douceur et il en est de même pour les 200 ruches installées par Lionel Potron, éleveur et apiculteur citadin d’Apis Civi. Les abeilles Buckfast, reconnues pour leur douceur comportementale, sont des locataires bien occupées. Les butineuses reprennent leur activité, entament leur danse, avant de partir jusqu’à 2 km à la ronde, à la recherche du précieux nectar qu’elles seules savent transformer.

COLLECTE ET TRANSFORMATION, LE TRAVAIL DES ABEILLES

Sur les 60 000 abeilles qui composent une ruche, 20 000 en moyenne partent en quête de nectar et de miellat. L’essentiel de la collecte porte sur le nectar, ce sirop sucré produit par le calice des fleurs. Une infime partie, de l’ordre de 1 à 2 %, concerne le miellat, à savoir la sève de certains arbres, que la butineuse récupère et qui confère au miel une douce et subtile amertume. Mais avant d’en arriver là, chaque délicate substance est transportée dans le jabot de l’abeille, une sorte de réservoir hermétique.

De retour à la ruche, le butin est transmis à de nouvelles abeilles qui vont progressivement transformer le nectar en miel, en intensifiant sa concentration en sucre. Vient ensuite le temps d’enfermer ce miel dans une alvéole operculée de cire. Au total, chaque rayon se charge de 5 kg d’or jaune, richesse sur laquelle veille la reine, bien affairée également à renouveler son cheptel.

EXTRACTION, FILTRAGE ET SOINS, LE TRAVAIL DE L’APICULTEUR

Pour héberger leurs abeilles, Lionel et son associé Mathieu ont fait le choix de ruches dernière génération. Un système à robinet permet de limiter le stress des abeilles et facilite la collecte sur les toits. Pas besoin de tout déplacer, tout se fait sur place.

Mais avant de débuter, une fois la tenue de sécurité enfilée, il faut enfumer la colonie, pour éviter toutes représailles. Chanvre et granulés de fleurs font leur effet. Ensuite, à l’aide d’une longue clé en métal, les différents cadres, sans être sortis, sont désoperculés, permettant au miel de s’écouler progressivement. Il est doré et translucide, mais comporte encore quelques résidus, que notre apiculteur filtre dans la foulée à l’aide d’un double tamis.

Chacune des 200 ruches réparties sur 25 ruchers parisiens va fournir, à l’issue de l’été, 30 à 35 kg de miel. L’ensemble de la récolte est ensuite mélangé et stocké dans un même fût, et là encore il faut rester attentif au bon niveau d’hygrométrie. 16 à 22 % d’humidité est la bonne