Chez David Gallienne, tout commence dans une maison où l’on vivait au rythme de la nature et des saisons. Là, au creux d’une ferme normande, sa grand-mère réunissait 13 enfants de l’Aide sociale à l’enfance — anciennement la DDASS — autour d’une table débordante de vie. Elle cuisinait avec le cœur, dressant des repas à rallonge, guidée par une seule boussole : la générosité. De cette enfance foisonnante, il a gardé le goût du vrai, du lien, de la transmission. Son grand-père, cultivateur, lui a transmis le respect de la terre, le sens du travail bien fait. Il tient d’eux la générosité et la chaleur. De ses parents tous les deux comptables, il en a hérité la rigueur. Entre ces deux héritages, il a trouvé sa ligne : une cuisine sincère, ancrée dans ses racines et tournée vers l’autre. Originaire d’Alençon (Orne), David Gallienne incarne la Normandie dans ce qu’elle a de plus lumineux : une terre d’équilibre entre humilité et splendeur, entre le geste paysan et l’émotion artistique.

© Philippe Vaurès Santamaria
© yam Magazine

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D’abord, la première fut celle de Franck Quinton, au Manoir du Lys, à Bagnoles-de-l’Orne, qui le forme pendant ses jeunes années. Puis, plus tard, celle d’Éric Guérin, au Japon : une rencontre fondatrice. De ce lien sont nées une amitié profonde, une filiation naturelle, et plus tard, une passation — celle du Jardin des Plumes, à Giverny en 2020. Enfin, il y eut « Top Chef ». Vainqueur de la saison 11 toujours en 2020, David Gallienne n’y a pas trouvé une transformation, mais une révélation. Il s’y est affirmé, affranchi de toute timidité ; sa cuisine s’est ouverte, plus libre, plus incarnée, plus sûre de sa voix. Aujourd’hui encore, dans son jardin de Giverny, il poursuit ce dialogue entre la terre et l’âme, entre la rigueur héritée et la sensibilité transmise. Sa cuisine est une parole douce et obstinée : celle d’un homme qui, depuis l’enfance, sait que nourrir, c’est avant tout aimer.